Délestée

Je ne sais pas si ça va durer quelques heures, quelques jours, ou plus. Ou moins.

Mais j'ai posé un truc qui était lourd sur mes épaules. J'ai posé l'espoir que tu avances plus que tu ne peux/veux. Pour le remplacer par l'espoir que la vie nous réserve tant et plus de beaux moments, comme tout ce qu'on a partagé jusqu'ici, et particulièrement ces derniers mois.

Je ne veux pas te considérer comme quelqu'un qui occuperait l'espace avant une autre rencontre. Parce que c'est tellement au-dessus de ça.

Au fond, si je me regarde droit dans les yeux, je sais. Je sais que je suis plus heureuse avec toi sans que ça puisse complètement se comparer à ce qu'on imagine d'une histoire d'amour qu'avec la plupart des amoureux qui ont traversé ma vie. Je sais que la part sexuelle qui reste irrésolue, elle n'a, aujourd'hui, qu'une valeur de détail. Je sais que même si le corps réagit, je suis plus épanouie après une soirée dans le chaud de tes bras qu'après une nuit avec n'importe quel de mes amants du passé.

Je sais que tout ça, j'ai envie de le vivre, comme on a envie de le construire.

Je ne te promets pas que la boîte à question va s'arrêter. Je ne te promets pas de ne pas te brusquer, parfois. Mais je te promets que tout cet amour que j'ai pour toi, il est gratuit, et il n'est pas conditionné par ce qui fait de toi une histoire pas comme les autres.

Tu m'as dit que tu avais un mail sur le feu. En réponse à celui que je t'ai envoyé hier soir, je suppose. Peu de temps après qu'on se soit quittés.

J'ai hâte de te lire, mais j'ai hâte sans impatience. J'ai confiance en nous.