Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ailleurs & Autrement
17 avril 2011

Incorrigible, donc

Ce qu'on sait, c'est ce que tu m'as dit, la semaine dernière.

C'est parfois allé plus loin que là où tu voulais être. Mais tu as été supris par l'élan, par tes sentiments. Mais d'histoire d'amour amoureux il n'y a donc vraiment point.

On s'accorde sur un peu de simplicité pour se dire quand on est hors cadre. Je te dis qu'il y a des gestes que je ne peux pas recevoir de toi sans rêver.

Je ne l'avais pas rêvé, ce trouble, certains soirs, donc. C'était bien ça que je lisais dans tes yeux, dans tes gestes hésitants, ralentis.

Et puis nous voilà partis à visiter l'expo, tu as été si vite à me reprendre la main, donc visite, main dans la main, dans les bras l'un de l'autre.

Et nous revoilà hier. Ciné à trois avec Petite Elle. Toi au milieu. Tu as été tellement vite pour me faire une place quand je t'ai effleuré (dans mon idée, plutôt pour me faire une place sur l'accoudoir), tu as été si vite pour faire une place pour que mon bras passe sous le tien et que tu puisse attraper ma main, que je ne peux pas croire que tu n'avais pas attendu, et même espéré.

Hier soir. Dîner miam. Loooongue conversation sur des choses qui nous occupent mais qui ne sont pas nous. Puis première partie du film qui nous occupera deux soirées.

Mes doigts assagis se sont contentés de se blottir entre les tiens, comme moi contre toi.  Ce truc que tu fais. Toi sur le dos, moi sur le côté, au creux de ton épaule. Ma main qui se pose sur toi. La tienne qui met quelques secondes à venir l'attraper. Et la poser. Parfois sur ton coeur. Parfois ailleurs.

Ne parlons pas de nos postures, parfois. J'ai été officiellement irréprochable. Et toi, tu m'as regardé comme si tu avais faim, tu t'es endormi dans mes bras, tu as mis des plombes à te convaincre de partir.

Et quand je me hissais vers toi, pour une dernière bise, encore très sérieuse, bien que pas très loin de ta bouche, tu as glissé ensuite pour m'embrasser l'épaule.

Je te provoque un peu par SMS, te demandant si j'ai été assez sage pour que tu rentres sans questions, mais juste avec le souvenir d'un bon moment. TU me dis de ne pas m'inquiéter mais tu ne retournes pas la question. Sans doute tu connais déjà la réponse. Parce que jusqu'à preuve du contraire, c'est pas pour toi que c'est le plus dur à vivre. Et ce matin tu me dis que tu m'as laissé tes bras.

Incorrigible, donc.

Mais là, mon cowboy, t'aurais pas dû me dire que parfois, je te faisais envie. Parce qu'il y en a un peu marre d'être frustrée de toi et que tu t'en tires à bon compte. Je vais te dire, bonhomme, tu vas toi aussi connaître les délices et enfers de la frustration. L'évocation de mes rencontres avec d'autres copains. LE doute qui plane. Mes doigts et mes mains que tu as visiblement aimés et qui ne seront plus là de la même façon. Et même sans les mains, tu sais, qu'on peut faire naître le désir ?

Et si un jour, un autre venait prendre la place dont tu ne veux pas, tu sauras peut-être tout ce que tu as perdu ? Si l'amie demeure, l'amoureuse ne se satisfait pas de tes explications. Et puisque je ne peux pas comprendre mieux, et ben on va faire avec ce que j'ai compris.

Bon courage, hombre.

Publicité
Publicité
Commentaires
Ailleurs & Autrement
Publicité
Archives
Publicité