Tu vas et tu viens
Combien de fois l'ai-je écrit ? Je ne comprends pas. Je ne te comprends pas.
Bricolage samedi, on s'en est bien sorti. Toi sous ma douche, toi avec un t-shirt à moi, moi qui résiste... mais euh.
Des rigolages sur le féminisme. Tu vois, on a pas bougé, en fait, je te fais la cuisine. Et moi le bricolage, réponds-tu. Oui, sauf que... on est pas un couple, en fait.
Des câlins, à n'en plus pouvoir. Tu ne peux avoir aucun doute sur la nature de mes gestes. Ou alors tu as de drôles de repères. Le bout de tes doigts sur une poche arrière de mon jean. Pas appuyé, pas provocation, mais ce morceau de mon anatomie, il est pourtant réservé à des commerces non amicaux. Je pense que tu le sais.
En tout cas tu as bien dormi, dans mon lit, pas la nuit, mais un bon bout du film. Et moi, que ce film a laissée sur la route, et bien je me suis occupée à autre chose. A te parcourir du bout des doigts, du plat de la main. Mes doigts que tu attrapes pour les embrasser, que je porte à ma bouche juste après...
Et pourtant, tu reste droit, tu ne fais même pas le quart de millième de millimètre qui laisserait envisager que si c'est moi qui oses, tu te laisserais faire.
Et puis nos papotages par sms d'hier. Tu dis que oui, tu sais que je suis, en matière de câlins, insatiable. Mais qu'en même temps, tu étais prévenu.
Je te demande si ça fait de toi un inconscient, ou bien un qui y prend quand même quelque(s) plaisir(s). Tu me dis, les deux, peut-être, avec un sourire. Un inconscient trop conscient, ça existe ? Sûrement, dis-tu.
Je ne comprends pas, donc. Je ne te comprends pas.