Faut-il de l'audace ?

Alors voilà. On vit main de l'une dans celle de l'autre, quasiment, quand on se voit.

Même toi tu en parles. Avec des mots. Tu me demandais si mon mal partout n'était pas lié au fait de me plier dans tous les sens pour être contre toi. J'ai ri. Dit que j'avais l'habitude et que ma grande souplesse n'en souffrait généralement pas. Non, c'était la fièvre qui montait. Celle de la crève.

Tu as des gestes qui s'enhardissent, un peu. Il y a quelques semaines, tu avais changé de position pour éviter que ta main ne soit sur  mon genou. Dimanche, c'est toi qui a posé ma main sur le haut de ta cuisse, avec la tienne par dessus.

Et puis tes doigts qui ont caressé ma main, aussi. Et puis...

Et puis tu dis que tu as reçu un de ces petits plus qui laissent penser que la vie devrait en être faite plus souvent. Je cite.

Sachant qu'en dehors de se promener et d'aller voir un film, choses somme toutes assez communes, les "plus" de cette journée, c'était nos regards, nos imbrications, mes doigts qui caressent ton bras, ta main, les tiens qui me rendent un peu la pareille.

Et ce geste. C'est hyper sexuel, tu sais, de mettre la main de quelqu'un à l'intérieur de ta cuisse. Si j'avais été plus hardie... enfin tu vois, quoi ?

Alors moi je n'arrive pas à contenir mes rêves, cette semaine. Je m'interroge. Faut-il de l'audace ? Ou te laisser faire ? Ou juste accepter les choses telles qu'elles sont ?

J'essaie de poser mes questions de côté. De profiter de l'attente de toi comme je profite des instants avec toi, tels quels.

Mais tu as, je crois, franchi les limites de ma capacité à dissocier corps et esprit.

Samedi. Hâte.