L'ECRIRE POUR LE CROIRE
Il faut sans doute que je l'écrive pour y croire complètement...
J'étais touchée, dimanche, par le fait que tu reviennes sur ce tout petit truc qui t'a fait tant de bien et pourquoi. Emue de voir un grand essentiel comme ça verser une larme. Emue de ces frôlements, des fois où je t'ai pris par le bras pour rire, de ma main qui est venue, rapidement, te consoler.
Mais tu m'as prise par surprise encore plus que je ne croyais.
Je ne sais pas combien de temps ont duré ces quelques secondes. Je t'ai dit "prends soin de toi", plusieurs fois, je me souviens, en te touchant le bras. Et par je ne sais quel tour de magie, tu m'as pris la main. Serrée. J'ai cru que ça allait durer une seconde, mais tu l'as serrée de nouveau dans la tienne, puis moi et tu as répondu à la pression. Je ne me souviens de rien d'autre de ces secondes que de ma main dans la tienne, qui est tellement comme je l'avais rêvée autour de mes doigts, de ma paume.
Je ne crois pas t'avoir regardé durant cet instant. C'est mieux sans doute, j'aurais sauté du train, je t'aurais dit tout, et ça n'est pas ça que tu voulais entendre, probablement. Tu voulais juste me dire merci, et à quel point notre lien t'est joli.
Mes mots qui ont suivi t'ont fait plaisir, dis-tu.
Et moi depuis dimanche, j'ai la tête ailleurs. Tout près de toi. Et ma main dans la tienne.
Je me bats contre moi, contre mon tempérament addictif, pour me rappeler que ces élans du coeur ne surviennent que quand on déborde d'émotion, et que raisonnablement, tu ne pourras pas recommencer à chaque fois.
Mais que j'ai aimé, Essentiel, que j'ai aimé ça. Et que je ne puis m'en détacher depuis...