SI ON DISAIT...

Si on disait que tout cet émoi de moi à toi était lié au fait que dans ton regard, dans ton appréciation de moi, je me sens mieux que je ne suis ?

Alors on dirait qu'il ne s'agit que d'égo, que ça n'est pas grave. Que ça n'a rien d'irrémédiable. Et que chaque chose qui me fait rêver un peu à toi est une chose que je veux bien me faire croire, no more. Que je ferais mieux de te croire quand tu dis : il n'y a rien (d'autre que de l'amitié).

On dirait que toute cette évidence de bien-être n'est liée qu'à des circonstances. Que toi, tu aimes qu'on t'aime, aussi.

Tu n'es passé ni chez moi ni chez un autre auprès de qui tu as des habitudes, rien chez toi, oui, tu dois être très occupé.

Et mon égo survivra à ton silence de quelques heures, il a vécu pire.

(Image qui s'impose, toi et moi, dans une salle de théâtre. J'étais penchée en avant et me suis un peu retournée vers toi. Tu me regardais et tu as vite détourné le regard. Sors de ma tête, image qui s'impose...)