TROP VITE...

Le temps a filé trop vite, celui qui nous a été alloué était trop court, de toute façon. Bref, sitôt partis tu me manquais déjà.

J'ai passé l'après-midi à guetter et savourer les bouffées de ton parfum, je dois vraiment être une sorte de chat qui capte les odeurs alentours, à me ramener, doucement, vers toi.

T'ai envoyé un mail ce matin, qui sait quand tu l'auras entre grève, journées raccourcies par les dites, ni quand tu auras le temps d'y répondre.

De toute façon ça sera comme d'habitude, les perches tendres, ou les portes ouvertes vers plus que ce qu'on se dit, tu les éviteras soigneusement. Si tu réponds, tu parleras de notre prochaine sortie au théâtre, sur les joies du bonheur familial à contempler, et tu ne t'engouffreras pas dans cette brèche, soit délibérément, soit parce que c'est tellement évident pour toi que ça n'est pas ça...

Mais au moins l'infinie tendresse sera un peu dite, des bribes d'amour seront lues, en espérant que ça te fasses un peu du bien (tu dis oui, a priori).

Je n'y crois pas comme parfois on est tout près d'une sorte de ligne invisible, à palpiter, moi en tout cas, et comme parfois on s'en éloigne. Toi aussi tu fais du yoyo avec ta vision de moi ? Ou bien ?

Bref.

Un jour, si tu me demandes pourquoi je fais tout ça, peut-être que je te répondrai "parce que je t'aime", et que ça sera un secret partagé. Même si on en fait rien de plus que de le partager.